Dans le langage courant, les notions d’urne funéraire et d’urne cinéraire sont utilisées comme synonymes. Il s’agit d’une erreur quant à l’usage de la langue française. Il convient, en effet, de ne pas confondre les expressions « funéraire » et « cinéraire », qui sont distinctes. Seul le terme « cinéraire » peut être associé au mot « urne ».
Distinguer les notions de cinéraire et de funéraire
On doit parler d’urne cinéraire et non d’urne funéraire. Le fait que votre commune utilise correctement cette notion prouve à vos administrés que vous maîtrisez le secteur du cinéraire. C’est un moyen de les rassurer quant à votre projet d’aménagement d’espace dédié à accueillir les urnes cinéraires.
- Focus sur la notion de funéraire
Le mot « funéraire » renvoie à la notion de « funérailles » et à la commémoration du souvenir d’une personne décédée. Ce terme évoque également la sépulture ou la tombe.
On parle ainsi communément de caveau, chapelle, dalle, pierre, plaque, statue, inscription, couronne, guirlande, oraison et de rituel funéraires, et non d’urne funéraire.
- Focus sur la notion de cinéraire
Le terme « cinéraire » évoque les cendres des défunts et ce qui permet de les conserver, à savoir : une urne cinéraire.
Depuis la loi du 19 décembre 2008, entrée en vigueur le 1er janvier 2013, les communes de plus de 2000 habitants doivent avoir un site cinéraire au sein de leur cimetière. Cet espace cinéraire est un site dédié à la mémoire des défunts ayant fait l’objet d’une crémation. Il permet le dépôt de l’urne cinéraire ou la dispersion des cendres et le recueillement des familles.
Ce site cinéraire est composé d’un jardin du souvenir ou espace de dispersion des cendres (comprenant un procédé d’identification des noms des défunts), d’un columbarium avec des cases accueillant des urnes cinéraires ou des concessions destinées aux urnes cinéraires.
Qu’est-ce qu’une urne cinéraire ?
Dans la langue française, il est correct et pertinent d’associer le terme « urne » au mot « cinéraire ».
L’urne cinéraire s’entend d’un réceptacle conservant les cendres des défunts, suite à une crémation. L’urne cinéraire possède une plaque avec l’identité du défunt et le nom du crématorium. Les cendres sont mises dans un « cendrier », fixé dans l’urne cinéraire. Elle peut être composée de marbre, bronze, pierre, albâtre, céramique, voire de carton. Enfin, une urne cinéraire doit être scellée conformément à la législation française.
L’urne cinéraire peut être inhumée dans une tombe, scellée sur un monument funéraire dans le cimetière ou déposée dans une case de columbarium.
Il se peut, cependant, que les familles ne rendent pas de décision sur la destination de l’urne cinéraire. Le cas échéant, elle est conservée un an au crématorium. Une fois ce délai échu, si aucune décision n’est prise, les cendres sont dispersées dans le jardin du souvenir. Il s’agit de l’espace cinéraire dépendant du cimetière de la commune du lieu du décès ou de l’aménagement adapté le plus proche.
Il est à noter qu’une urne cinéraire ne peut pas être conservée à domicile, ni enterrée dans une propriété privée, ni contenir un mélange de cendres selon la loi du 19 décembre 2008.
L’équipe Granimond